Entre les mots
nous passons en fraude
des choses de notre vie
dans les choses de la vie.
Par de plus nombreux mots
nous tissons tout un morceau
d’images qui chantent.
Au départ
nous découvrions
la fibre en nous.
Lorsqu’on nous témoignera
l’ultime honneur
et qu’on nous enveloppera
dans un linceul,
nous remettant comme nourriture aux asticots,
une fois de plus des mots tomberont
sans que ne se décompose le tissu.