Invité spécial et d’honneur aujourd’hui, Yves Bonnefoy

(op de bonnefooi: au petit bonheur)

L’été de nuit

V

Voici presque l’instant
où il n’est plus de jour, plus de nuit, tant l’étoile
a grandi pour bénir ce corps brun, souriant,
illimité, une eau qui sans chimère bouge.

Ces frêles mains terrestres dénoueront
le nœud triste des rêves.
La clarté protégée reposera
sur la table des eaux.

L’étoile aime l’écume, et brûlera
dans cette robe grise.

Eh bien, c’est vrai, quoi. Ce poème, dans mes yeux, est vrai. Un bonheur m’est descendu quand je l’ai lu. C’est pourquoi je le reprends ici.

Sur un éros de bronze

Tu vieillissais dans les plis
de la grisaille divine.
Qui est venu, d’une lampe,
empourprer ton horizon nu?

« l’inachèvement, à jamais, c’est ce qui caractérise la poésie »

yves bonnefoy

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