Béni-Mellal, l’hiver

Le pauvre Sukkelberg du grand livre des beaux gueules (le facebouc) le demande chaque jour : qu’est-ce que tu fais ? Quant à ma fille Bouteina, c’est rare qu’elle le demande : comment ça va au Maroc ?

Eh bien, je lui réponds en longueur et quelque peu en largueur. Nous sommes arrivés il y a bientôt un mois. En plein hiver. L’Afrique du Nord connaît chaque année l’hiver en cette période de l’année. Toutefois, au Moyen Atlas, le climat, même en hiver, est sec. L’humidité atteint 30%. Depuis que nous sommes arrivés, nous avons connu deux  jours de pluie et de neige et quelques jours où il a fait un peu froid. Aujourd’hui par exemple, il fait ensoleillé et 18°. J’écris à la fenêtre ouverte.

Nous avons pris l’avion car la mer en hiver n’est pas toujours calme. Cela implique que nous n’avons pas de voiture ici. Le voyage a pris quelques heures. Si je compte le temps passé aux deux aéroports, cela revient au total à six heures. Partis tôt le matin par le vol de 6 h., nous sommes arrivés à l’aéroport de Casablanca vers 9 h. temps local. Vers midi, nous étions chez nous.

Sans voiture, il y a le vélo. J’ai acheté un vélo de course. Pratique pour les petits déplacements et le sport. Sans voiture, il y a les taxis urbains, qu’on appelle ici ‘petit taxi’. Il s’agit de petites voitures à quatre places (Fiat Uno, Peugeot 203, Dacia etc.). Le voyage coûte 10 dirhams, ce qui revient à moins d’un euro. Parfois, je regrette ne pas avoir notre voiture. En sortant du supermarché, avec une charrette pleine, il n’est pas évident de trouver un taxi. Cette semaine nous avions la chance qu’un chauffeur de taxi s’est arrêté devant l’entrée du supermarché qui devait changer de chauffeur et que ce chauffeur justement habitait  du côté de chez nous.

Ma mère s’inquiète parfois de ce que j’ennuierais ici. Point. Le matin, je fais une promenade de santé d’une heure. Après le petit déjeuner et la douche, je travaille deux heures – traductions, révisions. Après-midi, j’écris. Ou je fais la sieste. Le soir, je sors au café.

Nous avons fait la pêche une fois jusqu’à présent. Fructueuse, d’ailleurs. Les autres weekends étaient occupés par des fêtes ou d’autres réunions familiales.