La nouvelle négritude

Pour Marc Sukkelberg et co

Il n’y a plus que les noirs qui peuvent s’appeler nègre. Il n’y a que les juifs qui peuvent se moquer d’eux. Si un autre le fait, il risque de se faire traiter, jusqu’en justice, de raciste. Voilà où en est le monde et j’en oublie.

Minute!

Pas si vite. Le politiquement correct n’est pas toujours une richesse. Il nous rend pauvres, parfois. Voici donc une plaidoirie pour la restauration du nègre, par dissociation.

Si negro est l’espagnol de noir, nous arrivons au cœur – blanc – de l’affaire. Toutefois, c’est ici, au cœur de l’affaire, qu’il faut dissocier.

Si quelqu’un est noir, il n’y peut rien et cela ne devrait pas l’empêcher de devenir quelqu’un. Si néanmoins quelqu’un s’exprime en petit nègre, il n‘est plus forcément noir de peau.

Et voici donc, voilà comment le mot, dissocié de sa racine, espagnole en occurrence, dissocié de son signifié, devient signifiant d’un autre groupe.

Exemples de petit nègre: je suis faim, bouger, quel sport! Bougre, le sport, etc. Cela suffit pour aujourd’hui. Et pour demain. Après-demain, je pense à John Lennon: la femme est le nègre du monde. Moi aussi, d’ailleurs. (ha, ha) Voyons, quoi, voyons.

 

le génie de bobigny nage